Erik a 13 ans et toute sa vie, à l’école comme à la maison, se construit dans la violence. Inspiré de sa propre expérience, Jan Guillou dénonce un système éducatif fondé sur la loi du plus fort invitant à une réflexion sur l’inculcation de l’ordre social et la destruction de toute révolte que portent en eux les programmes d’éducation de nos démocraties. Au centre du roman se trouvent l’éducation et l’enfance, la violence et la non-violence, la vengeance et le pardon, mais aussi l’amitié, la fraternité et la solidarité.
Le journaliste et romancier Jan Guillou est né en 1944 à Södertälje, en Suède. Très jeune, il est placé par sa mère dans une institution scolaire particulièrement violente. Expérience dont il tirera un roman autobiographique, La Fabrique de violence (1981 – réédition Agone, 2001). Devenu journaliste pour payer ses études de droit, il publie un reportage sur cette école. Le scandale est tel que le gouvernement suédois ordonne la fermeture de l’établissement. Quelques années plus tard, en 1973, il enquête sur les activités d’un bureau de renseignement pratiquant le fichage de citoyens suédois au profit de la CIA. Suite à ces révélations, il sera condamné pour espionnage à dix mois de prison. Ses romans et ses écrits journalistiques sont marqués par une grande violence et des prises de positions à contre-courant, notamment vis-à-vis de la politique intérieure de son propre pays.